Coût : ●●●●●

Prérequis : Nécromancien ●●●, Mana ●●●●, Artisanat ●●●

Devenir une liche est le point culminant de l’existence de tout nécromancien accompli. Pour certains, c’est même la seule raison qui les a poussés vers la nécromancie à la base. Et pour une tristement grande partie d’entre eux, cet avènement justifie de commettre toutes sortes d’atrocités pour parvenir à leurs fins, bien que ceux-ci finissent généralement par être rattrapés par les conséquences de leur exactions. Et pour cause, les liches sont libérées de la principale contrainte de la vie : la mort.

En effet, un nécromancien particulièrement talentueux peut extraire son essence vitale, son âme, de son corps pour la piéger dans un phylactère, un contenant magiquement traité pour lui permettre de conserver cette essence et la sécuriser, autant en renforçant le contenant qu’en cachant la nature de ce qu’il contient. Ce faisant, le nécromancien devient un mort-vivant. Mais, conservant un lien avec son essence vitale, il conserve sa personnalité et ses faculté mentales plus ou moins intactes. De plus, il n’a plus besoin de se nourrir, son corps étant animé par la même puissance que les autres morts-vivants mais ceci pourrait lui permettre de ralentir le processus de flétrissement de son corps qui finira inévitablement par trahir sa condition de mort-vivant. Une liche peut toutefois tenter de cacher sa nature de mort-vivant, notamment par le biais de maquillage bien que l’aspect parcheminé de sa peau sera impossible à totalement dissimuler ou par un sortilège d’illusion pour prendre une autre apparence.

Libéré de la mort

Une liche ne craint plus la mort. Ceci signifie qu’elle n’a plus besoin de respirer, manger ou dormir puisque son corps est de fait mort mais animé par son âme à distance.

De ce fait, lorsqu’une liche est “tuée”, son corps continue de cicatriser jusqu’à retourner à un état viable et elle reprend connaissance. En terme de jeu, cela signifie que même lorsque la barre de santé de la liche est entièrement remplie de blessures aggravées, le personnage n’est pas considéré comme mort et il continue de guérir ses blessures normalement.

Si toutefois le corps venait à être tellement altérer qu’il ne pourrait plus cicatriser, par exemple entièrement calciné, la conscience de la liche rejoint immédiatement son phylactère où elle continue d’évoluer comme un être immatériel. Elle peut soit rester une conscience invisible opérant depuis le phylactère ou prendre la forme d’un fantôme qui devra toutefois rester à proximité du phylactère.

Sous cette forme, la liche est naturellement consciente des formes de vies proches et si l’une d’entre elles venait à s’éteindre, elle le saurait immédiatement, ce qui lui indique qu’il y a un corps qui vient d’être récemment libéré de son propriétaire. La liche peut alors aller habiter ce corps afin de le faire sien.

Une autre méthode pour une liche est d’avoir un ou plusieurs serviteurs qui iraient lui chercher un corps adapté. Ou alors d’inciter par différents moyens classiques une personne des environs à s’approcher de son phylactère, là où elle est en pleine possession de ses moyens, et la tuer elle-même pour prendre son corps.

Proximité du phylactère

La liche à besoin de toujours être à proximité relative de son phylactère afin que son âme à l’intérieur puisse animer son corps, quoique de par le lien entre l’âme et le corps, la portée de ce sort est bien augmentée.

Lorsque le corps de la liche est loin de son phylactère, elle subit un malus de -2 à tous ses jets, exceptés les jets de compétences mentales. Lorsque le corps de la liche est à une distance moyenne de son phylactère, le malus est réduit à -1. S’il est proche, il n’y a pas de malus. La distance à laquelle le corps peut se trouver du phylactère dépend de la valeur de Mana de la liche, tel que représenté dans le tableau ci-dessous.

Si la liche a perdu son corps et décide de projeter sa conscience sous la forme d’un fantôme, la courte distance devient moyenne, la moyenne distance devient longue et la longue distance n’est plus atteignable, avec les malus qui correspondent à ce nouveau statut.

Un autre risque qui compense sa gravité par sa faible chance de se concrétiser, est que la valeur de compétence de la liche tombe à 0. Dans ce cas, elle n’est plus à même de projeter sa conscience en dehors du phylactère et se retrouve coincée à l’intérieur, ne pouvant plus interagir qu’avec les alentours directs de son phylactère.

Finalement, si le corps de la liche se retrouve au delà de la limite maximale, sa conscience ne peut pas y rester et n’arrive pas à suivre le corps. Dans les faits, le corps tombe inanimé et sa conscience, dépourvu de point d’ancrage, est renvoyée presque instantanément au phylactère. Le corps ainsi dépourvu de l’influence du phylactère recommence à pourrir et si la liche ne remet pas rapidement la main dessus, il pourrait bien être entièrement inutilisable lorsqu’elle le retrouvera.

Évidemment, la liche commence à sentir son emprise sur son corps s’amenuiser alors qu’elle s’éloigne de son phylactère, ce qui sous-entend qu’elle peut presque instantanément s’apercevoir que quelqu’un est en train de le déplacer même si elle ne voit pas l’action directement. Elle pourrait alors décider d’abandonner son corps pour ramener sa conscience en vitesse près de son phylactère pour le protéger, mais si le corps est abandonné en dehors de la distance moyenne, elle pourrait avoir du mal à le récupérer par la suite.

Création d’un phylactère

La création d’un phylactère est un procédé long, douloureux mais surtout onéreux, surtout si le nécromancien désire cacher ce qu’il entreprend et se fournit donc à différents endroits pour ses composants. Il faudra au nécromancien environ une semaine, plus ou moins un jour selon les circonstances, pour extraire son essence vitale et la stocker dans ce qui deviendra son phylactère. Quant au prix, il faut compter entre 7 000 pièces d’or au minimum en ingrédients et adaptation du matériel pour un nécromancien déjà installé et 10 000 pièces d’or si on part de zéro.

Notons que chaque individu ne peut emprisonner son essence vitale dans un phylactère qu’une seule fois. Celui-ci est tellement sécurisé pour conserver l’essence vitale qu’il sera impossible d’en extraire l’essence vitale sans le détruire et la relâcher par la même occasion. Ceci implique que le rituel pour emprisonner l’âme dans un phylactère doit absolument se faire en une fois, sous peine de voir son âme déchirée en deux entre son corps et son phylactère, avec aucune moitié à pleine puissance et donc capable de retrouver l’autre.

Dans un tel cas, le corps deviendrait un mort-vivant doté d’une conscience incomplète, probablement instinctive et difficilement maître de ses propres agissements et le phylactère le point d’ancrage de ce qui ressemblerait à un fantôme doté aussi d’une conscience incomplète. Et en très peu de temps, les deux entités deviendraient folle sous l‘effet de l’incroyable douleur constante qui leur rappelleraient constamment qu’elles sont incomplète, sans avoir la capacité d’y remédier.

Statistiques du phylactère

Un phylactère, de par la nature sensible de son contenu, est renforcé par différents procédés, physiques comme magiques. Ses statistiques d’objet, indépendamment de sa nature avant transformation en phylactère, sont comme suit :

-Durabilité : 3, surnaturelle (elle s’applique aussi aux blessures aggravées) ;

-Taille : 1 ou 2 ;

-Structure : 7 (indépendamment de sa taille, dans ce cas bien particulier).

Pouvoir inhérents au statut de liche

Apparence terrible :

Même bien conservée, une liche a toujours quelque chose de dérangeant, voir de terrifiant, dans son apparence. Il peut s’agir de son regard, de sa peau presque parcheminée, de sa voix rauque et surnaturelle ou tout autre détail trahissant son statut de cadavre intelligent et animé par magie.

Lorsqu’un personnage pose son regard sur une liche et qu’elle en est consciente, celle-ci peut en tant qu’action gratuite tenter de terrifier sa cible. Pour cela, elle effectue un jet de Projection + Intimidation - Calme de la cible (ou Projection + Instinct - Calme de la cible, si celle-ci est un animal. La barrière entre l’animal et la personne pouvant parfois être trouble, en cas de doute, posez-vous la question “Est-il capable de dialogue ?”. Si oui, considérez le comme une personne. Si non, considérez le comme un animal. Oui, ceci range les nourrissons dans la catégorie “animaux”. Au final, la véritable différence se situe dans la façon de penser de la cible : s’agit-il d’un esprit qui fonctionne à l’instinct ou a-t-il été remodelé et structuré par l’apprentissage d’un langage comme principal moyen de communication ?).

Si la liche n’a pas conscience qu’on la regarde, elle est obligée de tenter de terrifier ceux qui la regarde.

Quelqu’un qui aura résisté à ce pouvoir y est immunisé pour le reste de la scène. Dans le cas d’un joueur s’acharnant à tenter de terroriser ses compagnons d’aventure, le MJ exaspéré pourra suggérer à la liche qu’elle risque de développer un phénomène d’accoutumance chez ses compagnons et commencer à lui attribuer des malus à ses jets pour leur appliquer l’effet.

Dans tous les cas, si le jet est réussit, la ou les cibles sont terrifiées par la la liche. Ceci peut se traduire de plusieurs façons, laissées à la discrétion du MJ, mais généralement ceci indique que la personne n’osera pas s’opposer à la liche, voire voudra mettre autant de distance entre elle et la liche que possible. Elle peut aussi avoir du mal à contrôler ses réactions, ce qui se traduirait sous la forme d’un malus à un jet de Calme pour réprimer un mouvement de recul ou une grimace de dégoût qui pourraient malencontreusement envenimer la situation.

D’une manière générale, quand une liche arrive dans un lieu publique, tel que les rues d’une ville ou un bâtiment clairement habité au milieu de la nature, elle s’attend à ce que quelqu’un l’observe. Même si elle ne sait pas combien de personnes ou qui précisément, elle peut parfaitement résorber son pouvoir pour ne pas causer de mouvements de foule ou mettre un potentiel hôte dans de mauvaises dispositions. Le pouvoir s’applique plus souvent à de quelqu’un l’observant de derrière un arbre dans la nature, un assassin venu la chercher dans sa chambre à l’auberge du village ou un adversaire en combat.

Paralysie funeste :

Lorsqu’une liche touche un être vivant de sa main, elle peut tenter de le paralyser. Le contact peut aussi bien être une paume posée sur l’avant-bras comme d’un coup de pied nu en plein visage, la seule condition est que la peau de la liche entre en contact avec la peau (ou la fourrure ou les écailles) d’un être vivant.

La liche peut alors tenter de paralyser sa cible, auquel cas elle doit réussir un jet de Tissage + Médecine - Résolution de la cible. En cas de réussite, la personne s’effondre comme si elle était morte et ne peut plus agir, entièrement inconsciente, incapable même de rêver. Elle capte toutefois passivement de la mana qui est automatiquement utilisée pour entretenir le sortilège qui la maintient dans cet état.

Quelqu’un voyant une victime de la paralysie d’une liche aura l’impression que celle-ci est bel et bien morte à moins de réussir un jet d’Astuce + Investigation ou Médecine. On utilise la Médecine si le personnage ausculte la victime. Sinon, on utilise l’Investigation mais le joueur subit un malus de -2 au jet (puisqu’il ne cherche pas spécifiquement des symptômes ou des signes de vie chez la victime).

Pour contrer la paralysie, il faut briser l’enchantement que la victime entretient malgré elle. Ceci peut se faire par une tierce personne en tentant de le défaire, ce qui nécessite un jet de Tissage + Mana - Mana de la liche (la valeur de Mana de la liche utilisée est celle qu’elle avait au moment où elle a appliquer la paralysie) ou en isolant complètement la victime de la mana pour que le sortilège n’ait plus de quoi s’entretenir lui-même.

TO-do :

-Expliquer ce qu’il se passe à la mort de la liche ;

-Expliquer les malus inhérents à la distance avec le phylactère.